Cultures de la migration

28 aprile 2018
Jeudì 10 Mai: colloque international italo-guineen Conakry: Cultures de la migration, imaginaires migratoires, pratiques du regard.

Parmi les manifestations les plus percutantes de la mondialisation dans sa phase actuelle, le “fait migratoire” est au centre du débat public et de l’agenda politique, un peu partout dans le monde et tout particulièrement en Europe et en Afrique. Et ce, à cause bien-sûr de la consistance des flux de personnes en mobilité, toujours plus importante, ou encore des implications économiques et sécuritaires que l’immigration suscite.

Depuis un certain temps, après avoir été présentée comme un problème nécessitant de politiques et de stratégies de mitigation, l’immigration est désormais étudiée sur la base de multiples aspects : modèles push-pulls, réseaux illégaux de l’immigration clandestine, politiques d’intégration et de citoyenneté, etc. Ces différentes approches, leurs orientations conceptuelles et théoriques, mettent en exergue l’interaction de diverses dimensions du phénomène migratoire qui prennent en compte l’expérience des migrants, les questions humanitaires, d’intégration et sécuritaires dans les pays d’accueil et dans les pays d’origine. Dans ce tableau, l’Afrique au sud du Sahara est souvent intégrée dans les analyses à travers les modèles dominants « push-pull », qui postulent que le migrant qui décide de migrer, le fait à la fois sur la base de facteurs répulsifs (Push) des zones départ et de facteurs attractifs (Pull) des zones d’arrivée.

Les limites de ces approches du phénomène migratoire subsaharien ne sont pas bien perçues. En tous cas, le risque est grand de minimiser d’autres facteurs et, dans son ensemble, le contexte socio-culturel qui prédispose ou servent de support pour les futurs candidats au départ. Il s’agit des conditions géographiques, des traditions historiques, des modèles sociaux, des connaissances techniques et pratiques, des croyances religieuses, des imaginaires, des institutions normatives et organisationnelles, qui inspirent le projet migratoire et en déterminent l’exécution. Le contexte culturel projette toute son influence sur la migration et sur les modes de son exécution par le biais de diverses formes de représentations imaginaires, véhiculées par les canaux modernes de communication et d’information.

Pour la présente réflexion, il s’agit justement d’explorer ces conditions qui s’articulent richement autour de sujets complexes tels que :

  1. les processus socio-historiques et territoriaux par lesquels les cultures de la migration se génèrent et évoluent.
  2. la formation des imaginaires migratoires au sein des différentes cultures et leur mode de fonctionnement à différentes échelles et dans des contextes géographiques variés (Eurafrique, en premier lieu) ;
  3. la communication publique dans les différentes réalités migratoires (espaces de départ, de traversée, d’attache) et entre les différents acteurs de la migration (groupes sociaux, institutions migratoires, et bien-sûr, le migrant lui-même) ;
  4. le cadre idéologique, juridique et organisationnel des politiques migratoires.

 C’est justement à la croisée de toutes ces problématiques, abordées dans la diversité du regard (Sud/Nord), que se place le Colloque de Conakry, fruit d’une coopération scientifique de longue haleine entre l’UGLC de Sonfonia, la Fondation IULM et l’Université IULM de Milan (Italie).

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